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La grossesse suivante
La grossesse suivante n’est pas vécue comme une grossesse ordinaire. Elle peut être très désirée et en même temps très angoissante. Cette dualité dans les sentiments est normale, car, en raison des antécédents, beaucoup de parents n’arrivent pas à rester sereins.
Certains parents souhaitent tout de suite envisager la venue d’un autre bébé, d’autres veulent s’accorder du temps. Il n’y a pas de règle. Le seul délai minimum à respecter est celui qui permet au corps de se reposer de la grossesse pour être prêt à la suivante. Ce délai dépend de chaque femme, l’équipe médicale est là pour vous guider et en parler avec vous.
Il est normal également de désirer avoir d’autres enfants malgré le chagrin. Le désir de maternité et de paternité qui avait conduit le couple à avoir un enfant n’est pas comblé avec la perte de celui-ci. Il est donc normal de souhaiter le réaliser, mais il faut prendre en compte que l’esprit, le cœur et le corps doivent être prêts à cette nouvelle grossesse.
Lors de cette grossesse, il y a des périodes difficiles à passer (par exemple, le terme de l’échographie où l’on a appris la malformation de l’enfant précédent ; le mois où l’on a interrompu la grossesse ou celui où elle s’est interrompue spontanément, etc.) et l’accouchement lui-même peut renvoyer à ce qui s’est passé avant. En parler avec l’équipe médicale et avec l’enfant attendu peut soulager.
Les moments de tristesse ne sont pas suffisants pour imprégner l’enfant et faire de lui plus tard un enfant mal dans sa peau, ce que craignent parfois les parents.
Pour le choix du prénom, de nombreux psychologues déconseillent de donner au nouvel enfant le même prénom que celui qui est décédé. Il s’agit d’une précaution afin de ne pas risquer de transposer sur l’enfant suivant ce qui serait très lourd, voire insupportable. Ce nouvel enfant ne sera jamais confondu avec l’enfant perdu, si ce dernier a reçu une place dans l’histoire commune.
Pour l’enfant qui naît après un « bébé décédé », il est important de lui parler de l’aîné qu’il n’a pas connu (en allant au cimetière, en montrant les souvenirs que l’on a de lui dans la maison, etc.). Même s’il ne comprend pas tout de suite, les phrases lui deviendront familières ce qui lui évitera d’avoir à découvrir brusquement la réalité. De plus, il est essentiel qu’il apprenne son histoire familiale par ses parents, plutôt que par un tiers.
Pour de multiples raisons, il se peut qu’il n’y ait pas de « grossesse suivante ». Le couple doit alors élaborer puis construire un autre projet. Cela peut être un moment délicat, il ne faut pas hésiter à se faire aider.