L'édito de Juillet 2022
Petite Émilie est une association qui soutient les personnes qui ont choisi d’interrompre leur grossesse pour raison médicale et de fait sont confrontées à un deuil périnatal.
Il n'y pas d’IMG sans deuil, il y a des deuils périnataux sans IMG.
Dans les deux cas il y a des corps de femmes éprouvés, vidés ... Des corps et des femmes qui se sentent inutiles, seuls, coupables.
COUPABLE c’est le mot clé. Nous nous sentons toujours coupables, d’avoir choisi ou de ne pas avoir pu terminer une grossesse. Parce que notre corps n’a pas pu, parce que nous avons voulu autrement.
C’est tellement évident pour nous au sein de notre association que les familles, les couples, qui ont vécu une mort fœtale ou une IMG ne s’opposent jamais, ils s’accompagnent dans ce parcours difficile qu’est le deuil.
Nous partageons la douleur, le poids de la culpabilité qui nous suivent pendant un temps et qui parfois reviennent dans notre vie.
Aujourd’hui, une très grande partie du monde impose aux femmes des termes très restrictifs au droit à l’avortement. Certains pays choisissent de laisser mourir, souffrir des femmes, mais aussi des couples et des familles (le droit des femmes concerne toute la société sans différence de genre) quand certains pays protègent le droit à disposer de son propre corps.
La loi les rend coupables de vouloir choisir et les punit parfois même pour ce choix.
Une liste même non exhaustive de ces pays concernés serait trop déjà trop longue et pénible.
Le constat alarmant est que, dans les pays quand lequel le droit à l’interruption de grossesse est le plus limité, les femmes qui vivent une fausse couche précoce ou tardive sont très mal accompagnées.
Ce bébé si protégé n’aurait-il plus aucune importance ?
La femme, le couple, qui désirent un enfant et qui voient la grossesse terminée ne sont pas accompagnés, ils sont laissés seuls, désemparés. Et pourtant ils ont perdu un bébé désiré.
Aux États-Unis, il existe un système de santé complexe, payant et discriminant qui n’accompagne pas toutes les personnes de façon égalitaire.
En Italie, la législation ne prévoit pas de trace pour les enfants nés sans vie, jusqu'aux extrêmes du Salvador et Équateur où, pour une grossesse interrompue spontanément au 1er trimestre, les femmes peuvent être suspectées de meurtre pour avoir causée l’interruption de grossesse.
Nous ne sommes pas en face de la défense de la vie, du « droit à la procréation », de la maternité, nous sommes en face d'une nouvelle inquisition, un acharnement contre le droit des femmes, le droit des femmes à la vie et à la vie qu'elles choisissent.
La tentation est grande de penser qu'ici en France les femmes sont protégées.
Proposer d’inscrire le droit à l’avortement dans la constitution est déjà un signe que ce droit n’est pas indestructible.
Restons toujours vigilant.e.s.
Petite Émilie souhaite accompagner les couples, les familles, les femmes qui vivent un deuil périnatal, sans jugement, dans le respect, dans la bienveillance et la douceur.
Petite Émilie veut travailler pour atténuer au maximum cette culpabilité, pour que les familles trouvent leurs propres ressources pour faire face aux dilemmes de la vie, dans des moments si injustes.
Dans les prochains jours vous verrez une campagne d’adhésions pour l’association. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer ce travail d’accompagnement des familles, des femmes et du personnel de santé. N’hésitez pas à adhérer et à nous contacter si vous voulez nous aider dans nos activités.
Silvia Zagheno, présidente de l'association Petite Emilie
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