Accompagnement autour du deuil périnatal: l'écoute profonde
Qu’est-ce que l’écoute profonde ?
L'écoute profonde est une pratique issue de la psychonanie -outil alternatif de communication qui permet d'accéder à différents niveaux de conscience - et de la CPA - communication profonde accompagnée -, permettant aux personnes accompagnées de se sentir entendues, écoutées dans la profondeur de leur être. Elle permet d’accéder à différents niveaux de conscience et de mettre à jour des émotions, des questionnements, dans un véritable « dialogue avec soi » pour accéder à de nouveaux possibles.
Anne Théau est gynécologue-obstétricienne, formée à l’écoute profonde elle propose à ses patientes traversant le deuil périnatal cet accompagnement. Voici le témoignage de Carole, maman de jumeaux, qu’Anne Théau a acompagné.
Histoire de la naissance d’Alma et de Ruben, jumeaux nés l’une le 19/01/2022 et l’autre le 07/06/2022.
« J’écris cette histoire pour que chaque femme enceinte hospitalisée en GHR puisse garder espoir, malgré tout ce qu’on peut lui dire de négatif.
Conception : 25 septembre 2022
J’ai su le jour de mon anniversaire que j’étais enceinte et 10 jours plus tard que j’attendais des jumeaux. J’ai eu du mal à y croire au début. Mais le 30 novembre, mon gynécologue a constaté à l’échographie une nuque épaisse sur un des jumeaux faisant suspecter d’emblée une trisomie 21. La procédure nous a été expliquée et nous avons fait un DPNI (étude de l’ADN fœtal).
Le 3 décembre, nous sommes partis quand même en vacances au Portugal chez ma belle-famille. Des traces de trisomie 21 ont été confirmées sur l’un des fœtus, on est passé de la joie à la tristesse collective.
En même temps, il fallait savoir si un ou deux des fœtus étaient atteints et donc rentrer de façon anticipée à Paris. L’amniocentèse a été programmée pour le 6 janvier et j’ai repris le travail entre temps. Ça a été compliqué : j’ai eu 2 piqûres dans le ventre sans mon chéri à cause du covid. Juste après on m’a demandé de rentrer et de me reposer tout le week-end.
J’ai attendu les résultats en espérant avoir la certitude d’un enfant sain. La sentence est tombée, un des 2 jumeaux était atteint de trisomie 21. Nous avions déjà réfléchi et nous préférerions mettre un terme à la grossesse d’Alma. On a pris rdv rapidement pour diminuer les conséquences sur le 2e fœtus : l’interruption sélective de grossesse (ISG = interruption de grossesse sur un des deux jumeau) a été programmée le 13 janvier 2022. Je me retrouve toujours dans la même salle et avec les mêmes personnes la sage-femme et l’infirmière, très gentilles. À la suite du geste, on me dit la même chose, de me reposer. Je ne travaille pas et suis reposée. Le 18 janvier, je vois même des amis.
Mais le 19 janvier soit 6 jours après le geste, je me lève au milieu de la journée et je sens des pertes de liquide. J’appelle la secrétaire qui me dit de venir aux urgences si les pertes continuent. Elles cessent, mais le soir en sortant de la douche j’ai des pertes de plus en plus abondantes comme du liquide rosé. Je me rends aux urgences de la maternité à 21h et on est pris en charge à 3h du matin seulement, soit 6h d’attente… En plus, j’étais toute seule. J’ai demandé qu’on m’allonge car je perdais trop de sang. Après la consultation aux urgences on m’explique que j’ai probablement rompu la poche des eaux abimée par l’amniocentèse et l’ISG. Je suis hospitalisée pour être en observation à la recherche d’une infection. Le lendemain, je perds moins mais je suis fatiguée. On ne peut rien faire de spécial, on attend.
Le 22 janvier, 3 jours plus tard, je sens des maux de ventre et une pression tels que je ne peux pas me lever. Je vais aux toilettes et en m’essuyant je trouve des fragments. J’appelle la sage-femme et lui dit que ça ne va pas, il y a un problème. Elle m’examine, constate des contractions utérines et me fait descendre en salle de naissance. Tout est calme. Mais à 18h, les CU reprennent et sont tellement fortes qu’on me pose la péridurale. La sage-femme de salle de naissance A. m’examine et m’apprend que le fœtus est dans le col, en train de sortir. On m’explique que l’accouchement du 1er va entraîner l’accouchement du second, que c’est la procédure et qu’il n’y a pas d’alternative. A 20h, il faut se décider à accoucher pour éviter l’infection. A. est restée avec moi bien au-delà de ses heures de travail et fait naître Alma.
Elle l’emmène après l’avoir enveloppée. Je n’ai pas vu Alma, je n’ai pas demandé, je n’aurais pas pu, je n’en avais pas la force. Le Docteur Y. vient me voir et m’explique qu’on va accoucher le second fœtus. A. réexamine, mais constate qu’elle ne sent pas la seconde poche. Les médecins Y et V se concertent et me laissent en salle de naissance en prévision du second accouchement. J’y reste toute la nuit. J’attendais, c’était difficile, angoissant. J’étais triste. C’est forcément l’ISG qui a fait rompre la poche des eaux, je m’en suis voulue, mais en même temps je ne pouvais pas faire autrement. J’avais l’épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Le lendemain matin, le Dr. B. me fait remplir les papiers de la perte d’Alma. Elle m’explique très froidement ce qui s’est passé et me demande si j’accepte l’autopsie. Je remonte finalement dans ma chambre. A partir de ce jour, j’ai eu une très lourde surveillance avec un défilé de tout le personnel médical et de nombreux examens. On ne cessait de me répéter que l’accouchement était imminent. Moi, je me sentais mieux physiquement, même si j’étais triste. Finalement, le 30 janvier on m’autorise à sortir de l’hôpital, mais on me prévient de revenir à la moindre alerte. La surveillance par l’HAD (hospitalisation à domicile) et l’HDJ (hospitalisation de jour) tous les 15 jours est mise en place : une sage-femme à domicile passe 3 fois par semaine et une infirmière passe 2 fois par semaine pour le bilan. Le col ne s’était pas refermé et le risque d’infection sur la poche restante persistait.
Le 1er février, j’ai de nouveau des pertes de sang vers 22h. Je retourne aux urgences. A l’examen clinique, tout va bien, tout est rassurant, il y a du liquide amniotique à l’échographie.Le 4 février, il fallait s’occuper des funérailles d’Alma que j’avais organisées pendant l’hospitalisation et concrètement récupérer son corps au funérarium de Cochin pour le transférer au crématorium jusqu’au 15 février, date de l’enterrement. Le 9 février, je suis allée me recueillir au crématorium auprès d’Alma.
Le 12 février, on est retourné au funérarium pour finaliser la cérémonie. C’étaient les seules sorties autorisées car je devais me reposer. Je suis passée de l’autonomie totale à la dépendance totale. Le 15 février fut une grosse journée d’émotion avec la crémation. On a acheté des petites choses pour qu’Alma parte accompagnée et on lui a dit tout ce qu’on avait à lui dire. J’ai eu alors conscience qu’Alma était mieux là où elle était, en tranquillité par rapport à tout ce qu’elle aurait subi si on avait poursuivi la grossesse.
Mi-février, j’ai senti les premiers mouvements actifs fœtaux. Heureusement la psychologue de l’HAD est venue à domicile toutes les 2 à 3 semaines. Elle m’a consacré beaucoup de temps. Grâce à elle, j’ai avancé aussi vite et aussi bien. Les 25 et 26 février, j’ai fait une injection de corticoïdes pour le risque d’accouchement prématuré.
A la maison, c’était le défilé habituel entre sage-femmes et infirmières. Mes journées étaient rythmées par leurs passages. Le 10 mars, j’étais en HDJ et j’ai revu V. l’infirmière qui était en salle de naissance lors de la naissance d’Alma. J’étais très émue. Je sentais de plus en plus Ruben bouger dans mon ventre. Fin mars, je suis sortie toute seule pour la 1ère fois et je rencontre le Dr. T. qui m’a beaucoup rassurée et détendue.
Entre temps, la CRP (marqueur de l’inflammation dans le sang) se positive à 21 et nécessite une nouvelle hospitalisation. On me garde en observation, ce qui me rend complètement folle. J’ai peut-être simplement un rhume. L’interne me dit qu’on va peut-être me déclencher. Mais à ce moment-là je n’étais plus docile. « C’est hors de question ! » Je lui dis que je veux voir un médecin que je connais. Il était alarmiste. Puis la CRP contrôlée tous les jours finit par diminuer. Le 1er avril, je revois A. la sage-femme qui est venue spontanément dans ma chambre.
J’étais contente et elle était surprise que la grossesse ait tenue. Elle était émue et pourtant elle paraît réservée et pudique dans ses émotions. On était contente de se revoir car elle a vraiment bien géré la situation et était rassurante. V. est passée me voir aussi plusieurs fois.
Le 3 avril, je sors de l’hôpital. Rebelote à la maison, HAD, HDJ, mais maintenant je peux sortir et il peut y avoir une prise en charge néonatale. Je commence à revivre sur un plan social, la famille et les amis, et je peux faire quelques trucs dans la maison. Le 11 avril la sage-femme fait un monitoring et il y a une baisse du rythme cardiaque du fœtus, il faut retourner à la maternité. Aux urgences, ils ont refusé de me faire rentrer à la maison et là j’ai vrillé, j’ai même été méchante. J’ai subi l’internement de force. J’en avais ras-le-bol. Tout le monde était alarmiste. Je n’en pouvais plus de gérer le stress des soignants et le mien. Le 12, après négociation, j’ai demandé à rentrer chez moi car tout était correct.
Après c’était assez calme jusqu’à l’explication du déclenchement. Entre temps, on pouvait commencer à acheter le lit, la poussette. Fin avril, je pouvais enfin me projeter. Avril et mai furent les seuls moments d’une grossesse normale à part l’HAD et l’HDJ. Il faisait beau, je recommençais à me balader. J’ai préparé un projet de naissance. Le terme prévu était le 25 juin 2022 et le déclenchement fin mai. Mais mon mari était en formation début juin. Nous avons choisi le 6 juin car je voulais absolument qu’il y ait A. ou V. J’ai préparé la valise de la maternité.
Le déclenchement a lieu le 6 juin 2022 à 38 SA et 2 jours. Depuis le 1er février, on ne m’avait jamais examinée le col utérin et là à l’examen on constate qu’il est fermé ! Il fallait alors changer de mode de déclenchement. Avec A., ça va être beaucoup plus long que prévu. Jusqu’à minuit, rien ne se passe. Puis tout à coup, je romps dans ma chambre d’HDJ. Mais on me laisse là car les contractions ne sont pas assez importantes et surtout le col n’est pas dilaté. A 9h, V. arrive et je la supplie d’aller en salle de naissance pour poser une péridurale car j’ai trop mal. Après la pose de la péridurale, on enchaîne avec l’ocytocine. A 18h on s’installe avec C. sage-femme et meilleure amie d’A. En 3 poussées Ruben est né, à 18h13 !
C’est dans les grandes lignes, l’histoire de la naissance de Ruben ! Après j’ai été hospitalisée jusqu’au 12 juin car Ruben pesait 2620gr à la naissance et avait besoin d’un berceau chauffant et de reprendre du poids. J’ai continué à voir la psychologue de l’HAD pendant un mois. Elle a vraiment été présente. J’ai vécu autant de belles rencontres que de rencontres assez dures. Le temps m’a aidé. Ça a été mon allié, un des seuls malgré le mauvais pronostic de tout le monde. En juillet, j’ai revu A. avant une de ses gardes pour lui présenter Ruben.
__________________________________________________________________________________
Les 2 textes qui suivent ont été écrits à distance de la naissance de Ruben grâce à une méthode nommée « Écoute profonde ». Ils ont été écrits à deux, Carole en tant que « facilitée » et Anne Théau en tant que « facilitant ». La rencontre des deux personnes crée un champ énergétique où des mots émergent, des informations apparaissent au grand jour. L’écoute profonde, c’est mettre en lumière une part de nous-même que l’on connait déjà, mais le facilitant nous aide à en faire une lecture différente, nous éclaire et les phrases écrites selon ce processus ont un pouvoir vibratoire et donc guérisseur. La personne peut se mettre en mouvement sur des points de sa vie jusqu’alors figés ou bloqués. Ces textes sont composés de plusieurs paragraphes lus à haute voix au fur et à mesure. Entre chaque paragraphe, le facilité s’assure de la résonance du texte et écrit quelques mots énoncés par le facilité.
Le texte en italique a été écrit en écoute profonde dans un moment de silence.
Le texte en gras représente les échanges oraux entre les paragraphes.
Ecoute profonde de Carole le 9 septembre 2022
Moi, Je m’appelle Carole et mon fils s’appelle Ruben, mais je ne veux surtout pas oublier ma 1er née Alma, ma 1ère fille et certainement ma seule fille vu mon âge, oui je l’aime et je l’aime tellement fort et elle me manque tellement - c’est insoutenable cette douleur.
Ah Alma ma fille donc, 1ère aînée et dernière malheureusement, de toute façon irremplaçable par d’autres bébés quel que soit le nombre, car chaque être humain est unique dans son genre et a le droit d’exister, alors comment faire maintenant avec ce choix, tenir Ruben dans mes bras et savoir Alma au ciel par mon choix, alors que je l’aime autant en fait, oui comment faire avec ce dilemme en moi, comment retrouver la paix dans ma vie après cette tornade qui s’est passée en moi, trop d’évènements à digérer qui me prendra du temps.
Le corps a fait son choix. Epreuve difficile, mais nécessaire
J’attends de l’adoucissement, de cette douleur, de cette grossesse, pas d’autre enfant ;
Ah cette grossesse horrible que j’ai traversée sur un bateau en temps de forte tempête, je me tenais au bastingage pour ne pas verser et tout le monde me disait « attention Carole rien n’est gagné », alors comment faire au milieu de toute cette haine, moi la femme enceinte qui avait besoin de tant de douceur, d’être prise dans les bras et rassurée car c’est moi qui portait les enfants, pourquoi tant de haine à mon égard avec ses hospitalisations continuelles qui ancraient dans ma chair la pathologie de la grossesse avec tous ces risques, ces prélèvements continuels, avec toujours la peur de l’anomalie et de verser comme pour Alma dans une expulsion, seule sur un petit radeau le docteur Théau était là et me rassurait, mais ses entretiens étaient trop rares pour me rassurer complètement. Alors maintenant j’ai besoin d’être bandée, pansée plutôt de tout ce mal que j’ai accumulé, oui j’ai besoin qu’on prenne soin de moi par des massages pour retrouver la paix intérieure et la confiance dans mon corps que j’ai perdue par cette traversée inconnue.
4 mois de bataille épuisante, sentiment ambivalent,
Chacun son jour de naissance : 22 janvier, puis le 7 juin accouchement à 38 SA et 3 jours, tellement énorme et intime, sujets inabordables,
Comment libérer la parole et redevenir comme un poisson dans l’eau dans cette société qui n’a pas changé mais où moi j’ai changé du tout au tout, l’entourage me voit la même - mais en dedans je ne suis plus celle qu’il voit car mes enfants m’ont transformée, cette étape a été des plus dures mais en même temps j’y ai gagné, je ne sais pas comment expliquer et je les en remercie, des valeurs nouvelles me sont apparues, mais du coup la parole différente qui en découle demande de la confiance et cette confiance je ne la trouve pas partout - donc je me protège encore de l’entourage mal faisant, je dois cicatriser complètement de toute ma peau pour ne plus m’exposer comme à l’hôpital, pour pouvoir aborder tous les sujets.
Une chose émerge, c’est Alma qui vient parler, Alma est avec nous et en vous, elle a une place dans votre cœur, elle est là avec vous coincée ou plutôt lovée en vous et vous demande de l’écouter, « écoute maman je suis là je t’accompagne, je suis petite, toute petite, mais même les plus petits corps ont une âme , je me balade autour de toi et en toi, je reste pour l’instant avec toi et quand tout sera terminé, quand tout sera fini, je m’en retournerai continuer mon chemin bon an mal an, alors Ruben n’est pas tout seul, ne t’inquiète pas car je suis là avec vous, entre vous. »
Elle aura toujours sa place à la maison.
__________________________________________________________________________________
2e écoute profonde du 18 11 2022
Retour des vacances et reprise de la vie ordinaire, dur retour et en même temps doux retour car c’est comme si j’avais laissé Alma ici, sa terre de repos, alors les vacances avec Ruben et toute la famille était bien, mais c’est comme si Alma me manquait car elle était plus présente ici sur terre parisienne. Je voudrais retourner voir Alma ou la convoquer pour continuer le chemin de guérison de mère frustrée et triste de manquer son enfant, chemin difficile, mais chemin commencé heureusement et qui se fera petit à petit. Oh ma belle Alma je pense à toi et je suis de tout cœur avec toi, je panse mon cœur pour la guérison et être en lien avec toi par un autre canal dans la sérénité.
Réception de la lettre du crématorium de Montfermeil, jumeaux, dates d’anniversaire,
Pas facile d’être mère de jumeaux sans jumeaux, comment expliquer ? comment le crier à la terre ce manque d’enfant qui est moins omniprésent, mais qui est ramené si souvent, je ne peux pas éteindre la télé et ne plus jamais en entendre parler, non ? Je voudrais, mais je ne peux pas, je ne peux pas enfermer tout cela dans une boite à clef. Je dois arriver à ce qui m’est arrivé soit intégré dans cette société et que je m’y sente bien, et oui comme toujours il me faudra du temps pour cela, mais je sens que j’ai progressé et que je vais y arriver et maintenant je peux laisser couler les larmes de tristesse sans tristesse forcément, je peux laisser les larmes pour éliminer toute la tristesse et qu’il ne reste au final pas de manque, mais juste la place de ma fille en moi, une place différente de celle de Ruben mais tout aussi importante, un trésor en moi pour toute la vie.
Prochain enfant envisagé, une étape
Auteurs : Carole et Anne Théau en écoute profonde
Contact : theann@orange.fr
La place des souvenirs
Si les rituels sont importants pour signifier l’existence du tout petit dans le deuil périnatal,...
Les accompagnements dans le deuil périnatal
Dans le cadre de cette lettre d’information Petite Emilie a souhaité recueillir des témoignages...
Témoignages des mamans endeuillées : les photos de grossesse
Suite aux vidéos postées par Petite Emilie à l'occasion du 15 octobre dernier, nous avons été...
Les anciennes de Petite Emilie témoignent
Des années plus tard, des anciennes bénévoles de Petite Emilie reviennent sur leur histoire,...
Deuil périnatal : comment vivre l’attente ?
IntroductionDans certaines situations, la pathologie fœtale est connue et non viable, le...
Deuil périnatal : le regard des proches
La parole du professionnelEn tant que psychologue spécialisée dans le deuil périnatal, je ne...